Les douleurs menstruelles
Que faire en cas de règles douloureuses?
Pourquoi a-t-on mal au ventre durant les règles?
Les règles consistent en l'évacuation de la couche supérieure de la muqueuse utérine en l'absence de fécondation. Pour aider dans ce processus, l'utérus se contracte de manière répétée, et ce sont ces contractions que les femmes ressentent dans le bas-ventre.
Désignées par le terme de dysménorrhée, les douleurs menstruelles peuvent s'étendre dans le dos, voire jusqu'aux jambes. D'une durée de deux à trois jours, elles commencent en même temps que le saignement ou quelques jours avant.
Selon une étude faite en Suisse, plus de 80% des jeunes femmes entre 16 et 20 ans en souffrent, même si elles sont peu nombreuses à consulter pour cela.
Soulager la dysménorrhée
Des études ont montré que la répétition des douleurs chaque mois peut entraîner un dérèglement du contrôle de la douleur dans le cerveau et une augmentation de la sensibilité. Il est donc important de soulager les douleurs menstruelles de manière efficace afin de prévenir le risque de développer des douleurs chroniques.
Le conseil de Séverine Mettraux,
pharmacienne responsable à la pharmacieplus du bourg, à FribourgLa santé féminine étant un sujet important à nos yeux, nous sommes ravis de vous présenter quelques-uns de nos conseils pour diminuer les douleurs menstruelles.
Il est nécessaire de rappeler que les douleurs liées au cycle ne doivent pas être banalisées et qu’une recherche de cause est nécessaire en cas de douleurs handicapantes lors des règles et/ou des rapports sexuels. La prise en charge dans ce domaine reste encore assez lente, comme souvent dans les maladies féminines et il est important de se diriger vers un spécialiste.
Afin de diminuer les contractions utérines et diminuer les douleurs, une cure de magnésium peut être indiquée avant et pendant les règles. Pour être absorbé, donc utilisable par votre corps, le magnésium doit être sous forme de sel organique et non sous forme d’oxyde de magnésium.
En phytothérapie, vous avez un vaste choix de plantes pour aider lors de douleurs menstruelles. Les plantes avec des propriétés antispasmodiques (qui enlèvent les crampes), comme par exemple la camomille romaine, l’achillée millefeuille ou les feuilles de framboisiers, sont vos alliées les plus précieuses. Si vous ne deviez en garder qu’une, nous vous conseillons de boire en tisane l’achillée millefeuille car, en plus d’être antispasmodique et anti-inflammatoire, elle régule le flux menstruel. Notre petit secret d’aromathérapie ? Nous vous proposons un mélange de basilic, de camomille, de lavande et de gaulthérie à diluer à 10% dans une huile de macadamia qu’il vous suffira de masser sur le ventre dans le sens des aiguilles d’une montre plusieurs fois par jour.
La chaleur peut également vous apporter du soulagement. De nombreuses possibilités s’offrent à vous : bouillotte, patch ou cataplasmes. N’hésitez pas à demander conseil.
Certaines pharmacies préparent également des mélanges de tisanes, de spagyries ou d’huiles essentielles. Rendez-vous dans votre pharmacie spécialisée afin de trouver ensemble la solution qui vous conviendra.
On peut prendre un anti-inflammatoire, renouvelé toutes les 6 à 8 heures dès les premiers saignements ou les premières douleurs, en alternance avec du paracétamol.
Pour diminuer les douleurs menstruelles, de nombreuses femmes recourent à différents moyens non médicamenteux: bouillote d’eau chaude, homéopathie, tisane de fenouil ou camomille, huile de poisson, vitamine E, magnésium, pratique du yoga, acupuncture, etc. A chacune de trouver ce qui marche pour elle !
La prise d'une contraception hormonale est enfin un remède qui a fait ses preuves pour limiter la dysménorrhée.
Le syndrome prémenstruel
20 à 50% des femmes seraient atteintes par ces troubles qui se manifestent dès une semaine avant l'arrivée des règles. Sautes d'humeur, à mettre sur le compte des fluctuations hormonales, fatigue, maux de tête, insomnie ou ballonnements sont les symptômes les plus fréquents, auxquels s'ajoutent une prise de poids transitoire, une sensibilité des seins et des sensations de pesanteur ou de compression pelvienne.
Si la douleur est intense et perturbe la vie professionnelle ou sociale de la femme, il faut consulter un spécialiste pour écarter le risque d'endométriose ou d'infection. Si nécessaire, une échographie, voire une imagerie par résonance magnétique (IRM) sont prescrites pour visualiser les organes internes comme l’utérus et les ovaires.